Les réglementations sur les émissions de carbone rendent-elles la transition vers l'EV inévitable ?
Dernière mise à jour le 7 juillet 2022 dans Véhicules électriques et durabilité par Geotab Team | 4 minutes de lecture
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- Réduire les émissions en supprimant progressivement les véhicules thermiques
- Améliorer la qualité de l’air en limitant les zones où les véhicules thermiques peuvent circuler
- L’effet en aval sur les constructeurs
- Préparer le terrain pour un réseau de recharge
- Mesures incitatives à la transition des flottes vers l’électrique
- Un tournant décisif pour votre flotte
Aperçu des différentes façons dont les réglementations sur les émissions favorisent l’adoption de véhicules électriques et façonnent le futur des transports.
Il se peut que vous pensiez à électrifier votre flotte pour de nombreuses raisons. Vous pourriez vouloir réduire votre empreinte carbone ou potentiellement faire baisser vos coûts grâce aux véhicules électriques (VE). Il existe toutefois une autre raison : cette transition pourrait devenir inévitable.
Afin de combattre le changement climatique, les gouvernements du monde entier ont commencé à établir des initiatives ciblées qui vont avoir un impact sur les flottes. Cela peut aller de la restriction des zones où les véhicules thermiques peuvent rouler jusqu’à l’arrêt total des ventes de ces véhicules neufs. Néanmoins, les gouvernements ne semblent pas se contenter de décourager l’utilisation de véhicules thermiques. Ils trouvent aussi des façons d’encourager l’adoption de VE, avec des aides comme des dégrèvements.
Ces initiatives sont instaurées à divers niveaux et varient grandement d'un pays à un autre. Aussi, il est important que quiconque possède ou gère une flotte se renseigne sur les réglementations spécifiques et les aides qui les concernent. Cet article présente un aperçu des politiques mises en places dans le monde, et même si la majorité n'est pas encore en vigueur, il est très probable qu’elles soient instaurées dans le futur.
Réduire les émissions en supprimant progressivement les véhicules thermiques
Mettre fin à la vente de véhicules thermiques neufs est une des politiques les plus radicales en cours d’adoption. À ce jour, plus de 30 pays (en anglais) ont annoncé la suppression progressive des véhicules thermiques et exigent que 100 % des véhicules neufs vendus soient propres d'ici 2040. De nombreuses villes, états ou régions ont également pris la même décision (en anglais).
En juillet 2021, l’Union Européenne a introduit l’objectif 55, qui propose de réduire les émissions de CO2 des voitures de 55 % et des véhicules utilitaires de 50 % d’ici 2030. Récemment, l'UE a annoncé la fin de la vente de véhicules polluants d'ici 2035. Les véhicules thermiques qui fonctionnent avec des e-carburants pourront s’en sortir, les détails n’ont pas encore été précisés. Cependant, une chose est sûre : le moteur à combustion interne en Europe, c’est terminé.
Améliorer la qualité de l’air en limitant les zones où les véhicules thermiques peuvent circuler
Pour réduire les gaz à effet de serre, on peut aussi créer des zones qui limitent ou empêchent l’utilisation de véhicules thermiques. Appelées zones Zéro émission, Air propre, ou d’Accès urbain, elles font déjà l'objet de programmes pilotes, majoritairement en Europe.
Ces zones sont typiquement établies dans des centres urbains densément peuplés, davantage susceptibles de connaître les effets négatifs de la pollution de l’air (en anglais) sur la santé. Seuls les véhicules propres peuvent circuler dans ces zones. Le cas échéant, le conducteur devra payer une amende ou un péage (les spécificités peuvent varier selon les programmes). On peut en voir un exemple à Londres, en Angleterre, où l'on trouve deux zones différentes : une zone à émissions faibles (Low Emission Zone ou LEZ) et une zone à émissions ultra faibles (Ultra Low Emission Zone ou ULEZ) (en anglais). Chaque zone établit des restrictions spécifiques, mais un véhicule qui ne s’y tiendrait pas pourrait payer jusqu’à l’équivalent de 360 EUR par jour pour circuler dans la zone LEZ, plus l’équivalent de 15 EUR par jour pour entrer dans la zone ULEZ. Si ces charges ne sont pas payées dans les temps, le conducteur reçoit une amende supplémentaire.
De tels frais auraient un impact significatif sur les coûts d'une flotte. Heureusement, cela peut être évité en n’utilisant que des VE dans ces zones.
Des études ont démontré qu'une mauvaise qualité de l’air contribue à des taux élevés d’asthme et de maladies cardiovasculaires. Les municipalités espèrent réduire ces risques en limitant le nombre des véhicules qui produisent des gaz à effet de serre.
L’effet en aval sur les constructeurs
Les restrictions sur les véhicules thermiques ont un impact sur les acheteurs potentiels et influencent les constructeurs automobiles. Désormais, pratiquement tous les OEMs majeurs proposent au moins un modèle électrique, et certains passent la vitesse supérieure.
Ces dernières années, nombreux sont ceux qui ont déclaré qu’ils ne construiraient plus que des VE (en anglais) dans un futur proche. Parmi eux : Bentley, General Motors, Cadillac, Honda, Jaguar Land Rover, Mercedes-Benz, Volkswagen et Volvo. En parallèle, d’autres se sont fixés des objectifs ambitieux, comme le groupe Hyundai Moto qui vise que les ventes de VE représentent 20 % de toutes les ventes Kia en Corée du Sud, Amérique du Nord et Europe d’ici 2025.
La demande en véhicules propres ne fait qu’augmenter, et comme dans tous les marchés, c'est la loi de l’offre et de la demande qui décidera de ce qui devient disponible.
Préparer le terrain pour un réseau de recharge
La disponibilité d’une infrastructure de recharge adéquate est un aspect important pour l’adoption de VE. C'est pourquoi certains gouvernements rendent obligatoires soit l’installation d’équipement de charge, soit la capacité de l’installer dans le futur.
Par exemple, pour atteindre ses objectifs climatiques, l’Allemagne (en allemand) a déclaré qu’à partir de 2025, tout bâtiment non-résidentiel neuf devra comporter au moins une borne de recharge (cela comprend aussi les bâtiments historiques). De telles obligations ne concernent pas que les bâtiments non-résidentiels. Comme l’a annoncé la Commission européenne (en anglais) en décembre 2021, certains bâtiments résidentiels, neufs ou rénovés, devront être équipés de points de charge pour voitures électriques ou de l’infrastructure nécessaire à leur installation. Par exemple, les bâtiments avec plus de trois places de stationnement devront installer le précâblage pour chaque place afin de permettre aux propriétaires d’y mettre un point de charge dans le futur.
Ces deux initiatives accéléreront l’adoption de VE et faciliteront leur utilisation. Plus il y a de points de charge, mieux c'est : que ce soit en créant un réseau pour le chargement sur la route ou en s’assurant que les employés peuvent charger leur véhicule électrique de fonction à leur domicile.
Mesures incitatives à la transition des flottes vers l’électrique
En parallèle aux nombreuses réglementations introduites pour décourager l’utilisation des véhicules thermiques, on trouve un grand nombre de mesures positives qui incitent à adopter des VE. Les avantages financiers sont nombreux, comme des dégrèvements et des crédits d'impôts. Les municipalités et les services publics peuvent subventionner le coût d'installation de points de charge ou offrir des tarifs d’électricité préférentiels. Enfin, dans certains pays (en anglais), les VE sont dispensés de frais de stationnement ou reçoivent des réductions sur les péages.
Tous ces programmes ne sont pas les seules raisons pour lesquelles les flottes devraient commencer à penser à leur transition vers l’électrique. Dans les bonnes circonstances, leur TCO (coût total de possession) est beaucoup moins élevé, ce qui peut représenter des économies considérables sur leur cycle de vie. Ils réduisent la pollution sonore et les émanations, contribuant ainsi à l’amélioration de la santé du conducteur. Et bien sûr, ils offrent d’importants avantages environnementaux.
Un tournant décisif pour votre flotte
Même si personne ne peut prédire l’avenir des transports, l’interdiction récente de vendre des véhicules ICE en Europe d’ici 2035 souligne l’importance de penser à l’électrification de la flotte. Vous devriez connaître les réglementations qui approchent et essayer de profiter des mesures incitatives.
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