Véhicule Électrique Hybride (VEH) : définition et usages

Qu’est-ce qu’un Véhicule Électrique Hybride (VEH) ? 

Face aux enjeux environnementaux et à l’évolution des réglementations européennes en matière de mobilité, l’électrification progressive du parc automobile s’accélère en France comme ailleurs. Ainsi, le véhicule hybride électrique s’impose comme une solution intermédiaire entre les motorisations 100 % thermiques et les voitures entièrement électriques. Ce type de véhicule, qui comprend un moteur thermique et un moteur électrique, séduit de plus en plus les professionnels comme les particuliers par sa polyvalence et sa sobriété énergétique.

Loin d’être une nouveauté, le principe de l’hybridation trouve ses racines au début du XXe siècle, avec plusieurs expérimentations mêlant propulsion thermique et assistance électrique. Mais c’est en 1997, avec la sortie de la Toyota Prius au Japon, que le concept prend véritablement son essor. Cette voiture neuve, pionnière dans son domaine, devient rapidement un symbole de mobilité alternative. Elle marque le début d’une transition mondiale, bientôt suivie par d’autres constructeurs majeurs comme Honda ou Hyundai, qui lancent à leur tour des modèles hybrides adaptés aux attentes du marché français et mondial.

Que signifie “Véhicule Électrique Hybride (VEH)” ?

Un véhicule électrique hybride (VEH) désigne une voiture hybride dotée de deux moteurs complémentaires : un moteur thermique (généralement à essence) et un moteur électrique. 

Ces deux motorisations fonctionnent de manière alternée ou conjointe selon les conditions de conduite, dans le but d’optimiser la consommation d’énergie. Le système gère automatiquement le passage d’un mode à l’autre, sans intervention du conducteur.

Le sigle VEH est l’acronyme français de véhicule électrique hybride, équivalent de HEV (Hybrid Electric Vehicle) en anglais. Ce type de véhicule ne se branche pas sur le secteur, il recharge sa batterie via l’énergie récupérée au freinage et grâce au fonctionnement du moteur thermique, contrairement aux véhicules hybrides rechargeables (PHEV) qui, eux, peuvent être branchés sur une borne ou une prise domestique pour rouler en 100 % électrique sur de courtes distances.

Il convient également de distinguer le VEH :

• du véhicule électrique à batterie (BEV), qui ne possède aucun moteur à combustion et dépend entièrement d’une source d’électricité externe ;
• du véhicule thermique classique, propulsé uniquement par un moteur essence ou diesel, sans assistance électrique ;
• de l’hybride rechargeable, qui se situe à mi-chemin entre le VEH et le BEV, en offrant une autonomie électrique limitée mais accessible via la recharge sur secteur.

Aujourd’hui, la majorité des constructeurs automobiles proposent plusieurs modèles hybrides au sein de leurs gammes, tant dans les segments des berlines que des automobiles compactes ou familiales.

Comment fonctionne le moteur d’un véhicule hybride ?

Un véhicule électrique hybride repose sur deux motorisations : un moteur thermique (généralement un moteur à combustion à essence ou diesel) et un moteur électrique alimenté par une batterie. Ces deux systèmes fonctionnent de manière complémentaire, gérés automatiquement par un calculateur selon les conditions de conduite.

Une alternance pilotée électroniquement

Le moteur électrique intervient principalement :

• au démarrage ;
• à basse vitesse ;
• et lors de la conduite en agglomération.

Lorsque la puissance demandée devient plus importante, le moteur thermique prend le relais, seul ou en appui du moteur électrique. Le système sélectionne la motorisation optimale en temps réel, en tenant compte de :

• la vitesse ; 
• la charge moteur ; 
• la topographie ; 
• et le niveau de charge de la batterie.

Récupération d’énergie au freinage

Le VEH utilise le freinage régénératif, qui permet de convertir l’énergie cinétique en électricité. Cette énergie est ensuite stockée dans la batterie pour alimenter le moteur électrique, sans besoin de recharge externe. Les véhicules hybrides non rechargeables se distinguent ainsi des PHEV, qui nécessitent un branchement sur secteur.

Une transmission optimisée

Les modèles hybrides sont majoritairement équipés d’une boîte automatique, souvent à variation continue (CVT). Elle permet de lisser les transitions entre les deux moteurs et de réduire les pertes d’énergie.

Des usages adaptés selon le véhicule

Le fonctionnement varie selon le gabarit :

• Une citadine hybride maximise les phases électriques en milieu urbain.
• Un SUV hybride privilégie une gestion équilibrée des moteurs pour les trajets mixtes ou périurbains.

Enfin, certains équipements comme la climatisation automatique sont optimisés pour fonctionner sans solliciter systématiquement le moteur thermique, ce qui améliore le rendement global du système.

Quels sont les avantages des VEH pour les entreprises ?

Les véhicules électriques hybrides représentent une solution efficace pour les entreprises qui cherchent à concilier performance économique et respect des obligations environnementales.

Moins de carburant, plus d’économies

L’alternance entre moteur électrique et thermique permet de réduire considérablement la consommation de carburant, en particulier en milieu urbain. Cela se traduit par des économies de carburant importantes et une baisse du coût total de possession, un critère déterminant pour les gestionnaires de flotte.

Moins d’émissions, plus d’avantages

Grâce à une baisse des émissions de CO₂ et des gaz à effet de serre, les VEH s’intègrent facilement aux politiques RSE. Ils ouvrent aussi droit à certaines aides :

• bonus écologique (sous conditions) ;
• prime à la conversion lors de l’achat d’un véhicule peu polluant.

Moins de contraintes réglementaires

Les VEH bénéficient parfois d’exonérations de TVS et peuvent circuler plus librement en zone à faibles émissions (ZFE), selon leur classement Crit’Air.

Plus de souplesse logistique

Contrairement aux véhicules 100 % électriques, les hybrides sont moins dépendants des bornes de recharge. C’est un atout pour les véhicules utilitaires effectuant de nombreux trajets ou opérant en zones mal équipées.

Quel est le marché des véhicules hybrides en France ?

En 2023, la France a enregistré 298 500 nouvelles immatriculations de véhicules particuliers. Le cas des véhicules électriques représente une place de plus en plus significative, avec trois segments majeurs :

• Les véhicules hybrides non rechargeables à essence représentent 23,2 % du marché,
• Les véhicules hybrides rechargeables (plug-in hybrid) atteignent 9,2 %,
• Les véhicules électriques (et hydrogène) comptent pour 17,0 % des immatriculations.

Ces chiffres montrent que plus de 49 % des véhicules neufs immatriculés en 2023 disposent d’une motorisation électrifiée, qu’elle soit partielle ou totale.

La progression des voitures hybrides rechargeables reste soutenue, mais ce sont les modèles non rechargeables qui dominent aujourd’hui le segment hybride. Ce constat s’explique par leur polyvalence, leur absence de contrainte liée à la recharge, et leur accessibilité en termes de prix d’achat d’une voiture neuve.

Face aux objectifs environnementaux et aux contraintes réglementaires croissantes, les concessionnaires et les entreprises orientent de plus en plus leur stratégie vers ces véhicules particuliers à faibles émissions, préparant ainsi une transition progressive vers des flottes électrifiées.

Conclusion

Le véhicule électrique hybride combine un moteur à essence et un moteur électrique, sans nécessiter de recharge externe. Ces types de véhicules, représentent une alternative crédible aux motorisations diesel ou 100 % électriques.

Adapté à la fois à la ville et aux longs trajets, il séduit par sa simplicité d’usage et sa sobriété énergétique. Dans un contexte de transition, son intérêt grandit chez les gestionnaires de flotte, aussi bien pour les acquisitions neuves que pour l’achat de voitures d’occasion récentes.