Skip to main content

Quels sont les facteurs affectant l'autonomie d'un VE ?

Geotab Team

19 déc. 2025

Personne appuyant sur le bouton de démarrage d'un VE.

Les facteurs affectant l’autonomie d'un VE (véhicule électrique) engendrent un écart important sur le rayon d’action du véhicule en exploitation. Pour les gestionnaires de flotte, la maîtrise de l’autonomie des voitures électriques va être déterminante, notamment lors de longs trajets. En France, où les températures varient fortement d’une région à l’autre et où le réseau de recharge est en pleine expansion, l’analyse de ces facteurs devient un levier stratégique pour maximiser la rentabilité des flottes électrifiées.

Capacité de la batterie et technologie embarquée

La capacité de la batterie, exprimée en kilowattheures (kWh), représente l’un des principaux facteurs affectant l’autonomie d'un VE. Plus cette capacité est élevée, plus l’autonomie potentielle augmente. Par exemple, une batterie de 60 kWh peut offrir une autonomie comprise entre 380 et 450 km selon le profil de conduite, la température et le type de trajet. Les grandes berlines offrent souvent plus de 650 km d’autonomie WLTP à l’image d’une Tesla Model S ou d’une Volkswagen ID.7 Pro qui dépassent toutes deux les 700 km selon la version choisie.

 

Les batteries lithium-ion dominent le marché des véhicules électriques. Elles sont légères, performantes, mais sensibles aux températures extrêmes. Une autre technologie gagne du terrain, les batteries LFP (lithium fer phosphate), qui offrent une meilleure longévité et une sécurité accrue, bien qu'elles soient généralement moins denses en énergie. 

 

Le choix technologique influence donc directement l’autonomie, mais aussi la stratégie de recharge et de renouvellement des véhicules. Les constructeurs proposent généralement 2 capacités de batterie sur les modèles compacts et sur les SUV. Le fleet manager doit opter pour la batterie la plus adaptée à l’usage réel. Il faut également tenir compte des infrastructures disponibles pour recharger le véhicule que ce soit en entreprise, sur la route ou chez le collaborateur dans le cadre d’un véhicule de fonction.

Style de conduite et comportements au volant

Le style de conduite influence significativement l'autonomie d'un véhicule électrique. Une conduite agressive, avec des accélérations brusques, engendre une surconsommation d’énergie. En revanche, une conduite souple, fluide, et anticipative permet de maximiser l’autonomie, en tirant notamment parti de la récupération d’énergie au freinage, en particulier en ville. 

 

Contrairement aux véhicules thermiques, les véhicules électriques réagissent immédiatement à la pression sur l’accélérateur, ce qui peut encourager des comportements énergivores s’ils ne sont pas maîtrisés. Cependant, le silence de fonctionnement et la grande réactivité de la motorisation incitent généralement à une conduite plus souple. Former les conducteurs à l’éco-conduite est un levier concret pour améliorer l’autonomie d’un véhicule et, par extension, l’efficacité de la flotte.

Température extérieure et systèmes de chauffage

L’autonomie d’une voiture électrique dépend également de la température extérieure joue un rôle central dans la performance des batteries. Par temps froid, l’autonomie réelle peut chuter de 25 à 40 % car la batterie perd en efficacité. Elle consomme plus d’énergie pour réguler sa propre température. De plus, elle doit alimenter le chauffage de l’habitacle. À l’inverse, de fortes chaleurs nécessitent un recours accru à la climatisation, un autre grand consommateur d’énergie. Tout comme par temps froid, la régulation de la température de la batterie est également énergivore, bien que moins sensible que pendant l’hiver.

 

Pour limiter l’impact du froid, de nombreux modèles sont désormais équipés d’une pompe à chaleur, bien plus efficiente que les résistances classiques. Ce système permet de chauffer l’habitacle avec moins d’énergie, ce qui préserve une partie de l’autonomie initiale. Plusieurs constructeurs proposent également le préconditionnement de l’habitacle. Programmable ou déclenché manuellement, il permet d’atteindre une température de confort à l’intérieur pendant que le véhicule est encore en charge, économisant ainsi la batterie.

 

En France, où les écarts de température entre hiver et été peuvent être importants, cette problématique est particulièrement pertinente pour les flottes opérant dans plusieurs régions.

Pression des pneus et résistance au roulement

Une pression des pneus insuffisante augmente la résistance au roulement, ce qui accroît l'effort demandé au moteur électrique et réduit l’autonomie. Une différence de 0,5 bar par rapport à la pression recommandée peut déjà avoir un impact notable sur la consommation. Dans une flotte, où les véhicules sont fortement sollicités, le contrôle régulier de la pression des pneus devient donc une bonne pratique à instaurer pour conserver des performances optimales. 

 

En complément, choisir des pneus à faible résistance au roulement, spécialement conçus pour les véhicules électriques, peut également contribuer à prolonger l'autonomie d’un véhicule. Le choix du diamètre des jantes représente également un facteur affectant l’autonomie des véhicules électriques. Les grandes jantes, proposées en option, réduisent généralement l’autonomie de 3 à 8 % suivant le modèle de voiture. Dans le cadre d’une flotte automobile d’entreprise, il est préférable de favoriser la performance que l’esthétisme.

Utilisation des accessoires et équipements énergivores

Certains équipements embarqués, comme le chauffage et la climatisation, sont de véritables consommateurs d’énergies. Leur usage simultané peut réduire l’autonomie de 10 à 30 %, particulièrement lors de trajets urbains ou embouteillés. Il est recommandé de limiter leur utilisation ou de les paramétrer intelligemment (chauffage différé, désactivation automatique de certaines fonctions) pour préserver l’autonomie. 

 

Contrairement à une idée reçue, les accessoires tels que les phares, les essuie-glaces ou la radio n’impactent pas l’autonomie d’une voiture électrique. Ceux-ci sont alimentés par une batterie 12 volts, comme une voiture thermique classique. Néanmoins, les accessoires spécifiques sur les camions, tels qu’une grue hydraulique pour décharger son chargement, peuvent impacter son autonomie. Les constructeurs travaillent de plus en plus à optimiser l’efficacité énergétique de ces composants, mais leur gestion reste un facteur clé à surveiller au quotidien.

Type de trajet : ville, route ou autoroute ?

Le type de trajet influence largement la consommation. En ville, les véhicules électriques bénéficient de la récupération d’énergie au freinage, ce qui augmente leur rendement global. Ainsi, une Renault Zoé R110 est homologuée en cycle mixte WLTP à 397 km, mais elle peut parcourir près de 500 km uniquement en zone urbaine. Sur route ou autoroute, les vitesses constantes élevées limitent cette récupération et sollicitent davantage la batterie. 

 

Un véhicule électrique consommant en moyenne 15 kWh/100 km en cycle mixte pourra atteindre jusqu’à 22-24 kWh/100 km sur autoroute à 130 km/h. Cette consommation plus élevée réduit ainsi son autonomie à environ 300 km pour un modèle homologué à 450 km WLTP en cycle mixte. L’une des raisons, outre la vitesse plus importante, est la quasi-absence de récupération d’énergie au freinage sur une voie rapide. 

 

Pour les flottes amenées à effectuer régulièrement de longs trajets, ces variations doivent être anticipées dans le choix du modèle afin d’aider à optimiser l’organisation des tournées.

Disponibilité des bornes de recharge et gestion de l'autonomie

Bien que la disponibilité des bornes de recharge n’influe pas directement sur la consommation, elle reste déterminante dans la gestion de l’autonomie au quotidien. La crainte de la panne sèche peut inciter les conducteurs à recharger plus souvent que nécessaire, réduisant l'efficacité globale de la flotte. Une mauvaise gestion de la recharge peut également impacter la durée de vie de la batterie.

 

En France, le réseau de bornes de recharge s’étoffe progressivement, avec près de 160 000 points accessibles au printemps 2025 sur le réseau routier. Il est néanmoins crucial de planifier les trajets et de disposer d’un outil de cartographie fiable pour localiser les points de recharge sur les parcours habituels. Une gestion intelligente de l’énergie passe aussi par la recharge à des heures creuses, pour bénéficier d’un coût au kWh réduit.

 

Pour analyser efficacement les déplacements de votre parc, Geotab propose différentes solutions pour vous accompagner dans le cadre d’une transition vers une flotte zéro émission. Prenez contact avec nos équipes pour découvrir nos solutions de suivi et de gestion de flotte avec géolocalisation en temps réel.

Abonnez-vous au blog Geotab


Geotab Team

L'équipe de Geotab écrit sur les nouvelles de l'entreprise.

View last rendered: 12/19/2025 23:15:17