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Qu’est-ce que le contrôle technique ?

15 juillet 2025

4 minutes de lecture

Controle technique

Qu’est-ce que le contrôle technique ?

Apparu partout en France dans les années 1990 pour renforcer la sécurité routière, le contrôle technique est devenu une étape obligatoire pour tout type de véhicule. Qu’il s’agisse d’un véhicule de collection, de véhicules utilitaires ou de voitures récemment mises en circulation, cette vérification s’impose à tous les usagers de la route. Il est donc important de comprendre de quoi s’agit-il vraiment.

Définition du contrôle technique

Le contrôle technique automobile est une vérification réglementaire et périodique de l’état général d’un véhicule. Réalisé dans un centre de contrôle technique agréé, il a pour but d’évaluer les points de contrôle essentiels liés à la sécurité, aux performances mécaniques et à l’impact environnemental.

Tout véhicule doit se soumettre à cette procédure à intervalles réguliers, définis selon son type, sa date de mise en circulation, et son poids total autorisé en charge (PTAC). Véhicules légers (PTAC inférieur ou égal à 3,5 tonnes)véhicules utilitaires légers (VUL) ou poids lourds, le contrôle s’appuie sur des critères techniques normés, propres à chaque catégorie.

Les informations figurant sur le certificat d’immatriculation (carte grise), notamment le genre et le type du véhicule, permettent de déterminer les modalités précises du contrôle. Ce contrôle s’inscrit dans un dispositif réglementaire qui encadre la circulation routière, avec pour objectif de garantir la conformité des véhicules en circulation et de limiter les risques liés à leur utilisation.

À quoi sert le contrôle technique pour les entreprises ?

Pour les entreprises, effectuer un contrôle technique ne se limite pas à une obligation légale, c’est un levier essentiel de gestion de flotte. Un véhicule en règle garantit la sécurité des collaborateurs, tout en assurant la conformité réglementaire face aux autorités. En cas de défaut de contrôle, l’entreprise s’expose à des sanctions, voire à l’immobilisation du véhicule.

Les bénéfices sont nombreux :

  • Prévention des risques : le contrôle permet de détecter les anomalies critiques avant qu’elles ne provoquent un incident.
  • Réduction des coûts d’entretien : la détection précoce des défauts limite les pannes majeures et les réparations imprévues.
  • Maîtrise de l’exploitation : le respect du prochain contrôle évite les arrêts non planifiés et améliore la disponibilité des véhicules.
  • Respect des obligations légales : chaque véhicule de catégorie concernée doit être suivi dans un centre agréé.

En intégrant le suivi des contrôles dans sa stratégie de flotte, l’entreprise renforce à la fois sa performance opérationnelle et sa conformité réglementaire.

Quelle est la fréquence du contrôle technique ?

La périodicité du contrôle technique varie selon le type de véhicule concerné. Pour les véhicules légers particuliers, le premier contrôle doit être réalisé dans les six mois précédant le quatrième anniversaire de la date de mise en circulation. Par la suite, une visite technique périodique est exigée tous les deux ans.

D'autres catégories de véhicules sont soumises à des règles spécifiques :

  • Véhicules utilitaires légers (VUL) : même calendrier que les véhicules particuliers, mais une visite complémentaire est imposée entre deux contrôles techniques ;
  • Poids lourds (camions, bus, autocars) : soumis à un contrôle technique initial un an après la première immatriculation, puis à un contrôle tous les ans, voire semestriel selon l’usage.
  • Taxis et véhicules de transport avec chauffeur (VTC) : contrôles tous les ans, en raison de leur activité professionnelle régulière.
  • Motos et deux-roues motorisés : depuis la mise en œuvre progressive de la nouvelle réglementation en 2024, certaines catégories (motos de plus de 125 cm³, tricycles à moteur, scooters puissants) sont soumises à un contrôle technique. Le premier contrôle interviendra cinq ans après l’immatriculation, puis tous les trois ans.
  • Véhicules de collection : les véhicules mis en circulation à partir de 1960 doivent effectuer un contrôle technique tous les 5 ans. 

En cas de défauts détectés lors d’une visite, une contre-visite devra être réalisée dans un délai de deux mois, sans quoi la limite de validité du précédent contrôle expirera. Il est donc essentiel d’assurer la prise de rendez-vous (par téléphone ou sur le site internet du centre de contrôle) dans les délais afin d’éviter toute sanction ou immobilisation du véhicule.

Que vérifie un contrôle technique ?

Lors d’un contrôle technique, le véhicule est soumis à une série d’examens rigoureux, répartis en plusieurs points de contrôle définis par la réglementation. L’objectif est de vérifier que le véhicule est apte à circuler en toute sécurité, sans danger pour les usagers ni pour l’environnement.

Parmi les principaux éléments vérifiés, on retrouve :

  • Le système de freinage : usure des freins, efficacité du frein de stationnement, état des conduites hydrauliques.
  • L’éclairage et la signalisation : phares, clignotants, feux de stop et de recul.
  • La direction et la suspension : jeu dans la direction, état des amortisseurs, essieux.
  • La structure du véhicule : contrôle du châssis, de la carrosserie, de la fixation des éléments de sécurité.
  • Le niveau de pollution : mesure des émissions polluantes, vérification de l’échappement et du niveau sonore.

Au total, ce sont plus de 130 points de contrôle qui sont examinés. Les défaillances constatées sont classées selon trois niveaux dans le procès-verbal remis à la fin du contrôle technique :

  • Mineures : sans incidence directe sur la sécurité ou l’environnement, elles n’imposent pas de contre-visite.
  • Majeures : elles nécessitent des réparations obligatoires et une contre-visite dans un délai imparti.
  • Critiques : le véhicule est considéré comme dangereux pour la circulation. Son usage est interdit dès la fin de la journée du contrôle, avec obligation de réparation immédiate.

Contrôle technique, quels sont les enjeux pour les gestionnaires de flotte ? 

Intégrer le contrôle technique périodique dans la gestion de flotte permet de limiter le taux d’immobilisation, en particulier pour les véhicules utilitaires, les véhicules de transport et les véhicules lourds soumis à des usages intensifs. En anticipant les échéances et en planifiant les passages en centre de contrôle, les gestionnaires optimisent la disponibilité des véhicules tout en évitant les interruptions non prévues.

Les informations issues du contrôle facilitent également la maintenance préventive, en soulignant des signes d’usure ou des dysfonctionnements mineurs. Cela permet d’intervenir avant qu’une panne plus importante ne survienne, et de mieux maîtriser les coûts d’entretien, notamment sur les véhicules diesel, souvent plus sollicités.

Enfin, ces contrôles participent au respect des obligations réglementaires (carnet d’entretien, audits internes) et s’inscrivent dans une démarche environnementale. Le contrôle de la pollution, systématiquement effectué lors des inspections, contribue à réduire l’empreinte carbone et à soutenir la politique RSE de l’entreprise.

Comment rester conforme aux réglementations ? 

Pour garantir la conformité du parc automobile, il est essentiel de mettre en place un calendrier de suivi des échéances de contrôle technique obligatoire. Cela permet de prendre rendez-vous dans les délais et d’éviter une amende en cas de retard ou d’omission. L’intégration de ces échéances dans un logiciel de gestion de flotte facilite le suivi, en générant des alertes automatisées et des rappels personnalisés.

Enfin, sensibiliser les conducteurs à la détection des signes avant-coureurs (bruits inhabituels, voyants, comportement du véhicule) est important. En réalisant un auto-bilan régulier de leur véhicule, les collaborateurs peuvent contribuer à la sécurité globale du parc. Cette démarche, complétée par l’intervention à temps d’un contrôleur technique, permet de réduire les risques d’immobilisation et de garantir la conformité à long terme, d’une flotte automobile.

Conclusion

Le contrôle technique représente une technique obligatoire qui conditionne la mise en circulation et l’exploitation de tout véhicule. Respecter la date-limite de chaque échéance permet d’éviter les sanctions et d’assurer la continuité de l’activité. Pour les gestionnaires, le contrôle des véhicules est aussi un outil de prévention et d’optimisation. 

Mettre en place une organisation rigoureuse du contrôle automobile, adaptée à la diversité du parc et aux contraintes métiers, constitue donc un levier stratégique au service de la sécurité, de la maîtrise des coûts, et de la responsabilité environnementale.

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